Quand le soleil quitte l'eau de l'herbe
FESTIVAL 2017
Le film invite à suivre le biais, la draille, le mouvement qui vient nous dire la relation fine et étroite entre les animaux, les éleveurs et le territoire. Il nous immerge dans une expérience organique et sensorielle, parfois onirique, où l’animal donne le tempo.
Et quand l’être humain apparaît, c’est pris par sa passion du vivant, dans le rythme des brebis et agneaux, chiens de conduite et de protection, chevaux. Des Alpes au sud de la France, nous suivons le quotidien des animaux, de la naissance à la mort, dans les temps de transhumance, d’estive et d’hivernage. Pierre, Henri, Isabelle, Bernard, Matthias et Aline, ces bergers /éleveurs sont traversés par une expérience commune, celle de la domestication. Ils ajustent leurs pas à celui des animaux rassemblés en troupeau et nous font éprouver cette intelligence modelée par la relation au vivant où la séparation entre l’animal et le non animal n’a plus cours.
BIO
Natacha Boutkevitch
Son travail a été initié par la photographie, puis s’est tourné vers le film photographique, le webdocumentaire, et enfin la réalisation vidéo. Elle s’inscrit dans une démarche d’auteur, à travers des films qui abordent des sujets sociétaux, ou en lien avec la micro-histoire et le travail de mémoire.
Avec le film « Quand le soleil quitte l’eau de l’herbe », c’est notre relation au vivant qu’elle souhaite questionner. Dans cette dernière réalisation s’est précisée sa démarche. En donnant à voir des gros plans sur les corps, gestes et regards, elle invite le spectateur à faire l’expérience de la relation profonde qui existe entre l’homme, les animaux et le milieu naturel. Si le film juxtapose des fragments de vie, il plonge dans un tempo particulier, celui imposé par l’animal, un rythme ralenti auquel l’homme va s’accorder.